Ce que révèle une séance d’hypnose

Ce que révèle une séance d’hypnose…

Lorsqu’une personne vient me consulter, elle arrive souvent avec une demande : « je veux être moins stressé·e », « je veux retrouver confiance », « je veux mieux dormir »…
Mais derrière cette demande se cachent souvent plusieurs couches plus profondes.

En hypnose, nous allons justement explorer ces racines inconscientes : parfois un besoin de perfection, la peur du regard des autres, une culpabilité ancienne, une mémoire familiale, un schéma de répétition…

🌸 Voici quelques exemples de séances où nous avons travaillé sur plusieurs aspects à la fois, pour permettre une vraie libération.

Au cœur des émotions difficiles

Sa demande : « Je me sens souvent triste »

Ce que nous avons découvert pendant la séance :
✧ Un deuil lié à la perte d’un être cher
✧ Une loyauté inconsciente envers un parent triste 
✧ Un sentiment de solitude depuis son enfance
✧ Une habitude émotionnelle à porter le mal-être des autres pour les protéger

Ce qu’elle dit en arrivant : « Je me met en colère facilement, je me sens à fleur de peau. »

Ce que nous découvrons en hypnose :
✧ Une enfance où elle n’avait pas le droit d’exprimer ses émotions sous peine d’être punie ou ignorée
✧ Un poids de responsabilités dans les poumons car elle devait se gérer seule, enfant 
✧ Des situations injustes non digérées, où elle a dû se taire pour être aimée

Ce qu’elle dit en arrivant : « Je n’arrive pas à me poser, je pense tout le temps, je porte tout sur mes épaules. »

Ce que nous découvrons en hypnose :
✧ Un rôle de « petit adulte » très jeune, pour rassurer un de ses parent anxieux
✧ Un besoin de tout gérer pour garder le rôle de femme dans la ligné maternelle
✧ Le besoin de réussir, d’être performant pour être aimé de la famille
✧ Une sensation d’oppression dans la tête comme un trop-plein

  • Ce qu’elle dit en arrivant : « Je suis toujours inquiète, même quand tout va bien. »

    Ce que nous découvrons en hypnose :
    ✧ Un environnement instable dans la famille avec beaucoup de cris et de conflits
    ✧ La perte d’un être cher que la famille n’a pas vu venir
    ✧ Un héritage transgénérationnel d’angoisses non verbalisées dû à la guerre
    ✧ Une boule dans le ventre signal du stress et de la pression à l’école

Ce qu’elle dit en arrivant : « Parfois tout m’envahit d’un coup, j’ai l’impression que je vais mourir. »

Ce que nous découvrons en hypnose :
✧ Une mémoire d’enfance où elle s’est sentie en danger, seule et sans repère suite à un accident
✧ Une peur de mourir dû à la perte de son animal de compagnie
✧ Un choc émotionnel dû à la séparation de ses parents quand elle était enfant 
✧ Une oppression dans le plexus, comme si l’air manquait car elle ne s’accorde pas du temps pour elle

Ce qu’elle dit en arrivant :
« Je n’ai plus envie de rien, je me sens éteinte à l’intérieur. »

Ce que nous découvrons en hypnose :

✧ Une période de l’enfance où elle a dû mettre de côté ses besoins ou ses envies pour ne pas déranger
✧ Un deuil émotionnel non digéré dû à un déménagement 
✧ Un héritage familial :  un grand-parent devait travailler dure et se sacrifier pour subvenir au besoin de sa famille
✧ Une sensation de lourdeur dans tout le corps car elle a tout donner dans son travail sans avoir de reconnaissance

Les attachements qui pèsent

Ce qu’elle dit en arrivant :
« Je fume depuis longtemps, j’ai essayé d’arrêter, mais j’y reviens toujours. »

Ce qui émerge en une séance :

• Au collège, elle fume pour la première fois afin de se sentir acceptée par un groupe. La cigarette devient alors un outil de lien social, une manière de ne pas être seule.
• Enfant, elle passe beaucoup de temps seule à la maison, ses parents étant souvent absorbés par leur travail. L’ennui, le vide, et l’absence de présence affective s’impriment très tôt dans son corps.
• Son père, généralement silencieux et distant, devient soudain joyeux et chaleureux lorsque la maison est pleine de monde et d’alcool. Cette association entre plaisir et fête s’ancre profondément dans sa mémoire émotionnelle.

Ce qu’il dit en arrivant :
« Je bois trop souvent, cela m’aide à me détendre »

Ce qui émerge en régression :

• Enfant, sa mère quitte le foyer du jour au lendemain. Aujourd’hui, l’alcool comble ce vide affectif.
•  Il a toujours observé son grand-père boire en silence, dans un climat de tension familiale. Il ressent aujourd’hui une loyauté inconsciente à cette lignée d’hommes qui « encaissent en silence ».
• Adolescent il fallait être un « homme » et donc ne pas avoir d’émotion et être fort. Depuis, il associe l’alcool à une permission d’être vulnérable, même seul.

Ce qu’elle dit en arrivant :
« Je donne trop. J’ai peur qu’on m’abandonne. Je ne vis qu’à travers l’autre. »

Ce que nous découvrons en une séance d’hypnose :

✧ Une blessure d’abandon vécue dans l’enfance, liée à des parents souvent absents. Elle apprend très tôt  à tout donner, espérant ainsi garder le lien avec les autres.
✧ Une mémoire transgénérationnelle du côté maternel, où les femmes devaient accepter sans discuter, dans un schéma de soumission au patriarcat.
✧ Une séparation amoureuse à l’adolescence, jamais vraiment digérée, qui ravive cette peur d’être laissée de côté dès qu’un lien affectif devient fort.

Ce qu’elle dit en arrivant :
« Je mange sans avoir faim, surtout le soir. Je sais que ce n’est pas bon, mais je n’arrive pas à m’arrêter. »

Ce qui émerge en une séance :
• Une sensation de solitude ressentie depuis l’enfance, où la nourriture devenait un moyen de se remplir ou de se consoler.
• Des critiques répétées sur le corps ou le comportement, qui ont fragilisé l’estime de soi et installé un lien conflictuel avec la nourriture.
• Un besoin inconscient de prendre du poids pour se protéger : comme si ce poids permettait de porter les responsabilités des autres, ou de créer une barrière contre le monde extérieur.
• Le soir devient le seul moment de relâchement, où la pression retombe. Manger devient alors un moyen inconscient de lâcher prise, de reprendre un espace pour soi, quand tout le reste de la journée est sous contrôle.

Les mécanismes du mental

Ce qu’elle dit en arrivant :
« J’ai trop de choses dans la tête. Je pense à tout pour tout le monde. Je me sens épuisée, même quand je ne fais rien. »

Ce qui émerge en une séance :
• Un schéma familial transmis : dans son histoire ou sa lignée, les femmes devaient porter pour les autres, anticiper sans relâche, ne pas se plaindre. Elle continue ce rôle sans en avoir conscience.
• Une croyance inconsciente que tout repose sur elle, née d’une enfance où les parents n’ont pas eu la même chance qu’elle.
• Un besoin de contrôle enraciné dans une relation maternelle envahissante, où la mère faisait tout à sa place, décidait pour elle, sans lui laisser d’espace. Elle cherche aujourd’hui à reprendre le pouvoir, mais en gardant tout sous contrôle, au prix de son épuisement.
• Une culpabilité dès qu’elle se repose, comme si elle devait constamment prouver sa valeur par l’utilité, et méritait à peine le droit de souffler.

Ce qu’elle dit en arrivant :
« Je remets toujours à plus tard, même les choses importantes. Je me sens bloquée, et après je culpabilise. »

Ce qui émerge en une séance :
• Un perfectionnisme inconscient, souvent transmis par l’éducation, où l’erreur était perçue comme une faute. Alors, elle préfère ne pas faire plutôt que de mal faire.
• Une peur du jugement ou de l’échec, née de critiques reçues dans l’enfance ou l’adolescence, qui l’ont figée dans l’idée qu’elle n’est jamais assez bien.
• Une rébellion passive, liée à un cadre familial autoritaire, où elle devait obéir sans avoir de place pour ses envies. Remettre à plus tard devient alors une façon inconsciente de reprendre du pouvoir.

Ce qu’elle dit en arrivant :
« Je suis à bout. J’ai tout donné, et maintenant je n’y arrive plus. Je ne me reconnais plus. »

Ce qui émerge en une séance :
• Une sur-adaptation depuis l’enfance, où elle a appris à répondre aux besoins des autres avant les siens, souvent pour obtenir de l’amour, de la reconnaissance ou pour éviter les conflits.
• Une loyauté familiale invisible, transmise par des générations où l’on devait travailler dur, sans se plaindre, où le repos était associé à la paresse et à la faiblesse.
• Un besoin de prouver sa valeur en faisant toujours plus, enraciné dans une blessure de rejet ou d’injustice : si elle en fait moins, elle pense qu’elle ne mérite plus sa place.
• Un corps qui dit stop, littéralement. Il lâche sous la pression, car il porte depuis trop longtemps le poids du silence, des attentes, et de la culpabilité de dire non.

Les douleurs physiques

Ce qu’elle dit en arrivant :
« Je mange bien, je fais attention, mais je ne maigris pas. Je sens que quelque chose bloque. »

Ce qui émerge en une séance :
• Un stress permanent, souvent lié à une pression mentale constante à tout contrôler et tout gérer seule. Ce schéma remonte à l’enfance, où elle a dû être autonome très tôt. Ce mode de fonctionnement génère un excès de cortisol, maintenant le corps en état d’alerte et bloquant la perte de poids.
• Un poids émotionnel d’humiliations passées (moqueries, remarques sur le corps ou les choix), encore présentes dans le corps comme une forme de protection inconsciente.
• Un besoin de contrôle sur le corps, sur les émotions, sur l’environnement, pour ne pas se sentir vulnérable. Mais ce contrôle empêche aussi le lâcher-prise nécessaire à l’allègement du corps.
• Un corps qui prend de la place là où la personne ne s’en autorise pas. Elle s’efface, se retient, laisse les autres décider ou passer avant elle… alors le corps s’élargit pour exister à sa place.